3èmes Légufrufolies, Gondecourt, 27 et 28 septembre 2008
C'est maintenant devenu un bien sympathique rituel pour les webmasters du site www.legufrulabelofolie.fr d'organiser leur rencontre annuelle.
Pour cette troisième édition ils ont fait preuve d'imagination pour hausser le niveau. Tout d'abord dans le choix de la région puisque c'est le Nord de la France qui a emporté tous les suffrages car par rapport à la localisation de nombreux collectionneurs, c'est un épicentre incontournable. Puis c'est l'exploit d'avoir pour la première fois réussi à faire venir des amateurs d'autres pays européens.
Vendredi 26 septembre :
15 heures. Gabriel a quitté ses Deux-Sèvres très tôt le matin pour rejoindre Laurence et Didier à Nanterre. C'est dans un véhicule bondé qu'ils prennent la route pour de nouvelles aventures legufrus. Trois heures plus tard ils sont accueillis par Michel et Cathy SIX à leur domicile de SECLIN dans le Nord.
Michel est le quatrième organisateur et son aide a été particulièrement précieuse pour dénicher, grâce à ses amitiés locales, la précieuse salle sans laquelle rien n'aurait été possible.
C'est d'ailleurs très rapidement que nous entrons dans le vif du sujet en faisant la connaissance de Jean-François, sympathique gérant du café « Le troquet de la gare » à GONDECOURT et qui nous offre gracieusement ses locaux pour deux journées.
Nous sommes immédiatement charmés par le lieu et l'atmosphère qui y règne. C'est une ancienne gare construite certainement pendant l'essor du chemin de fer à la fin du XIX ème siècle et transformée par la suite en un charmant petit café.
Samedi 27 septembre :
Dès 9 heures 30 les organisateurs sont à pied d'œuvre pour préparer les deux salles qui vont recevoir une horde de sauvages chasseurs d'étiquettes. Il faut remodeler l'espace, bouger les tables, assurer une bonne circulation entre les collectionneurs. Un soin particulier est apporté à la décoration afin de créer les éléments nécessaires à la convivialité et au bien-être de tous.
Le début officiel de la réunion avait été fixé à 14 heures, heure du Nord. Pourtant le premier collectionneur déboulait à 9 heures 40, suivi régulièrement par d'autres affamés. Il fallut donc organiser un repas improvisé pour le midi avec le concours exceptionnel de la baraque à frites de Seclin.
Déjà une furieuse activité régnait et les champions, ruisselant de sueur, la bave au bord des lèvres et haletant, attendaient que soit sonnée l'ouverture de la chasse.
Ouverture officielle :
Le silence obtenu (très difficilement avec des légufrumans sur vitaminés....) Didier prononça en français le discours de bienvenue pendant que Gabriel assurait avec brio et simultanément la traduction en anglais. A l'énoncé de leur nom les invités venaient se faire épingler le badge officiel par Laurence, qui, pour la circonstance, ne portait pas de lunettes.
Etaient donc présents :
Hans-Peter STEPPEN (Allemagne)
Nickolaus BIESENKAMP (Allemagne)
Nico VERSHUREN (Pays-Bas)
Xavier HEYTE (Belgique)
Rony WOUTERS (Belgique)
Gérard et Denise BEIX (département 95)
Daniel LABROUE et son épouse (département 31)
Alain SQUADRELLI seul agrumiste présent qui collectionne les papiers d'emballage des agrumes (département 02)
Carole LOISON (département 62)
Maryvonne MIRANDA et son époux Marcel (département 63)
et les organisateurs
Laurence LELOUP (département 27)
Gabriel GIRAUDEAU (département 79)
Michel SIX (département 59)
Didier SALAMON (département 92)
et l'intendant en chef
Catherine MARECAUX-SIX
Quatre inscrits se sont excusés de ne pouvoir venir : Eugène VERDOOD, Christian VINCENT, Fernando DE PAOLI et Nadia SCHITTLY
Madame Armelle LEBLANC-HANSEN, agrumiste et inscrite, ne s'est pas présentée.
Etait excusé aussi Wojciech SLUZAREK, citoyen américain spécialiste des mangues, qui aurait bien voulu représenter son pays à cette rencontre car il se trouvait en Europe. Mais ce même week-end il était invité au mariage d'un de ses proches parents sur sa terre natale de Pologne.
Enfin, pour clore la liste des présents et absents, il faut noter la présence d'un invité inattendu qui fit sensation devant un des ordinateurs branché pour la circonstance. Ses appréciations sonores et son constat élogieux devant la splendeur du site internet fit gonfler d'orgueil la poitrine de son créateur Gabriel.
De 14 heures 30 à 18 heures 30 ces collectionneurs complètement cintrés du bulbe rachidien se sont jetés dans la mêlée et ont fait plus ample connaissance en concrétisant de beaux échanges. Chacun avait amené ses albums de rangement et ses doubles et la table d'Alain SQUADRELLI fut très fréquentée car il présentait des pièces de toute beauté.
Selon la police des centaines d'étiquettes ont changé de mains alors que les syndicats légufrus annonçaient pour leur part plusieurs milliers.
Reste que tout s'est passé dans le calme même si les forces de l'ordre ont eu à déplorer quelques pillages en règle.
On entendait parler français, allemand, anglais et flamant dans un bruit de fond perpétuel et bien sympathique.
Le journaliste de « La Voix du Nord » arpentait la salle depuis plus d'1 h 30; assailli de toute part, quand il se présenta à la table de Didier pour des compléments d'informations. Il capitula après avoir interrogé Rony WOUTERS alors en pleine extase non sans lancer cette phrase :
« Vous êtes tous fous, je pars sinon j'y passe la journée ».
Dingues ? Oui nous le sommes tous et nous le revendiquons mais nous sommes aussi inoffensifs qu'une langouste dans une marmite d'eau chaude et parfois plus sérieux que certains le pensent.
Un article de presse réalisé chez Michel SIX le jeudi et publié le jour même dans « La voix du Nord » nous fit une belle publicité car 4 collectionneurs du Nord se présentèrent au café. Une dame au demeurant très respectable, habitant à Gondecourt, nous gratifia d'une visite surprenante. Elle s'étonna de n'être plus seule à collectionner ces machins qui collent alors qu'elle jugeait, à son grand désarroi, cette activité complètement ridicule !!!!
A 18 heures Didier annonça la fin des échanges mais il provoqua une rébellion qui fut suivie d'une prolongation de 30 minutes, avant la fermeture définitive des classeurs.....quoique certains circulaient encore sous le manteau quelques heures après lors du repas.
Avant l'apéritif offert par le comité d'organisation, un diplôme officiel fut remis à tous les participants sous les applaudissements frénétiques d'une foule en délire.
Pendant que les collectionneurs virevoltaient comme des perruches en attente de leur portion de graines, Cathy menait une noble mission à bien depuis le matin et préparait un couscous fait maison pour 25 personnes.
Ce repas fut servi dans la grande salle après que les collectionneurs eurent vidés leurs albums.
La première journée prit fin avec le retrait stratégique des combattants qui, n'ayant plus d'étiquettes et d'appétit, firent mouvement vers l'hôtel.
Une petite anecdote est à noter avant de clore cette première journée. Un quart d'heure après la fermeture on toqua à la porte du café. Non, ce n'était pas un contrôle des douanes sur le passage frauduleux d'étiquettes de contrebande à la frontière allemande par Hans-Peter et Nickolaus, mais la famille BEIX qui tournait en rond à la recherche de l'hôtel et qui venait chercher du secours !
Dimanche 28 septembre :
10 heures. Les congressistes ont rendez-vous devant l'hôtel B and B où la plupart sont logés.
Sur une idée originale de Michel SIX, nous partons en convoi dépouiller un marché local à Wazemmes près de Lille. Au départ, Didier avait remis le collecteur officiel (enregistré sous le numéro GOND008 à l'office de répression des fraudes) à tous les chasseurs. Après un court trajet en voiture nous rejoignons la station de métro la plus proche. En effet la circulation un dimanche matin de marché est si dense que se garer est impossible.
C'est l'occasion pour tous de prendre un métro sans conducteur et de bien s'amuser en jouant les touristes en groupe.
Quatre stations plus loin nous sommes sur zone. Après les recommandations d'usage Michel SIX libère la meute qui s'éparpille dans le marché et se scinde en petits groupes au bout de quelques minutes
La plus féroce, la plus acharnée dans ce groupe de malades, c'est assurément Denise BEIX. Et bien qu'elle ne soit pas collectionneuse, elle se jette sur tous les stands et elle débute par un étal de melons, le dépouille et se fait éconduire par le commerçant qui craint un peu pour son commerce.
Ce qui est sur c'est que les commerçants commencent à reconnaître les chasseurs dans le marché et que certains s'en amusent, d'autres par curiosité interpellent ceux qui passent pour comprendre à quoi rime ce manège.
A midi, tous les chasseurs se regroupent au point fixé initialement et chacun exhibe fièrement sa gibecière. Nickolaus tend fièrement une publicité gonflable, une banane Chiquita, qu'il a dérobée à un chimpanzé en haut d'un platane après une lutte mémorable.
Le marché est un champ de bataille et les legufrus le laisse en ruine après leur départ, escortés par Michel qui fuit vers le restaurant ou se déroule le repas du midi.
Nous nous retrouvons au « Cheval blanc », un restaurant typique du Nord où la moule est fraiche et la frite joyeuse dans une ambiance d'amitié grandissante.
Les adieux :
Les bonnes choses ont souvent une fin plus rapide que les mauvaises. Nous n'échappons pas à la règle.
15 heures passées, nous sommes à nouveau réunis devant l'hôtel à Seclin. Oui, l'évènement tant redouté est arrivé.
C'est la cérémonie des adieux. Des mouchoirs sont distribués à toute l'assistance et la légende dira dans quelques années que les cris de désespoir et les pleurs s'entendirent de Dunkerque à Bruxelles.